L'abc de l'opéra de 1985 à aujourd'hui

Les années 1980 marquent le début d’un nouvel essor du genre lyrique. Si les dramaturgies alternatives avaient dominé les décennies précédentes, et si les compositeurs s’étaient alors davantage intéressés au théâtre musical, l’opéra semble être redevenu un genre non seulement prisé du public – il ne l’avait jamais délaissé – mais également des compositeurs, pour des raisons institutionnelles et économiques, d’une part, mais aussi pour des raisons idéologiques et esthétiques, d’autre part, le tournant « postmoderne » ayant d’évidentes conséquences sur la création lyrique. A défaut d’un panorama exhaustif, que l’élargissement géographique considérable de l’opéra rend utopique, on s’attardera sur certaines carrières emblématiques de compositeurs ayant apporté au genre des contributions majeures (Philippe Boesmans, John Adams, Peter Eötvös, Kaija Saariaho, Pascal Dusapin, entre autres). On brossera surtout à grands traits les nouveaux enjeux du genre lyrique, à une période marquée autant par des « retours » en force (celui des voix largement lyriques, celui de la dramaturgie narrative, celui des livrets, par exemple), que par des ferments de renouveau (diversification des sujets,  présence nouvelle des contreténors dans l’économie lyrique, place croissante de la vidéo dans la scénographie, pour ne citer que ces éléments).

Philharmonie de Paris

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