Hector Berlioz 1869-2019, cent-cinquante ans de passions

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L'auteur de la Symphonie fantastique et de La Damnation de Faust n'a cessé de cristalliser les passions.Il s’éteint en 1869, peu de temps avant la chute du Second Empire, sans avoir réussi à imposer son art avec la force de l’évidence, mais en laissant à la postérité une œuvre musicale et littéraire d’une exceptionnelle originalité. Comment cet éternel incompris est-il devenu malgré tout une figure patrimoniale, dans la France de la IIIe République ? Quel rôle sa musique a-t-elle joué sur les générations ultérieures de compositeurs français et étrangers ? Ce musicien peut-il échapper aujourd’hui à l’image d’exalté qu’il a lui-même contribué à construire ? Autant de questions qu’aborde ce livre-anniversaire : en réunissant les meilleurs spécialistes internationaux, il se propose d’explorer librement les diverses façons dont on a  interprété, entendu, enregistré, commenté, aimé ou détesté Berlioz, au cours du siècle et demi qui nous sépare de sa mort.

Direction Alban Ramaut et Emmanuel Reibel

Opéra et Cinéma

Opera et cinema

Ouvrage sous la direction de Aude Ameille, Pascal Lécroart, TImothée Picard et Emmanuel Reibel

A la fin du XIXe siècle, Thomas Eidson prophétisait au sujet de son kinetograph : « Je crois que, dans les années à venir, des opéras pourront être donnés au Metropolitan de New York sans qu’ils diffèrent en rien de l’original, mais avec des artistes et des musiciens morts depuis longtemps. » Plus d’un siècle après, on peut s’amuser de l’approximation et de la pertinence de tels propos, alors que les représentations d’opéra les plus prestigieuses sont retransmises en direct dans les salles de cinéma du monde entier. Aujourd’hui, le cinéma reste aussi inséparable de l’opéra qu’il l’était à ses débuts, à travers des relations institutionnelles, techniques, esthétiques, génériques, formelles et humaines multiples. L’étude de ces interactions, qui se répètent et se réinventent constamment, est l’objet de ce livre, divisé en cinq parties : « Espaces de transition entre opéra et cinéma, des pionniers à l’époque du muet », « L’opéra sous l’influence du cinéma », « Filmer, capter et montrer l’opéra », « La question de l’opératique au cinéma », et « Interactions multiples et multiformes ». Les contributions sont complétées d’entretiens avec la compositrice Michèle Reverdy et les réalisateurs Philippe Béziat, Benoît Jacquot, Jacques Martineau et Olivier Simonnet.

Regards sur le Dictionnaire de musique de Rousseau, des Lumières au romantisme

Conçu au cœur des tempêtes esthétiques agitant la musique française du XVIIIe siècle, le Dictionnaire de musique (daté de 1768) constitue un livre fondamental de Jean-Jacques Rousseau, écrivain, philosophe, brillant polémiste et théoricien visionnaire. L’importance de cet ouvrage est due à son envergure encyclopédique, fit tomber dans l’oubli les anciens dictionnaires purement taxinomiques, et à sa dimension engagée qui lui assura une incroyable descendance : intégré au Supplément à l’Encyclopédie puis recomposé, commenté et discuté dans l’Encyclopédie méthodique, il fut cité ou pillé dans la plupart des compilations terminologiques ultérieures, lu et médité par les musiciens comme par les écrivains de l’époque romantique qui le louèrent ou le critiquèrent pour asseoir leurs propres conceptions esthétiques.
Ce livre collectif réunit seize contributions afin de cerner la richesse de ce Dictionnaire et la fécondité de sa descendance (éditions, traductions, commentaires et usages). Il éclaire la façon dont les écrivains, les compositeurs et les théoriciens – des Lumières au romantisme – se sont construits avec ou contre Rousseau.

Lien vers l'émission France Musique ; vers l'émission de la Radio Suisse romande.
Lien vers l'article de Resmusica.

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